|
|
|
|
|
Aromates & légendes
07/02/2016 23:03
Aromatique et légendes
Histoire des aromates dans le temps...
Ail … et haleine
Athénée raconte que ceux qui mangeaient de l'ail n'entraient pas dans les temples consacrés à Cybèle.
Virgile en parle comme une plante utile aux moissonneurs pour augmenter leurs forces durant les grandes chaleurs.
Les Egyptiens l'adoraient.
Les Grecs le détestaient.
Les Romains le mangeaient avec plaisir.
Alphonse, roi de Castille, l'avait en si grande aversion, qu'en 1330 il institua un ordre annonçant que les chevaliers ayant consommés de l'ail ou de l'oignon ne pourraient paraître à la cour ni communiquer avec les autres chevaliers, durant au moins un mois.
Aneth … et gladiateurs
Les gladiateurs en mettaient dans leurs aliments pour les rendre plus toniques.
Anis … et Nick
En Allemagne, elle est le principal condiment du Pompernick, ce pain contenant des figues et des poires tapées. Le nom de ce pain vient de l'exclamation de ce cavalier qui, en en ayant goûté une bouchée porta immédiatement le reste à son cheval nommé Nick, en disant « Bon pour Nick » c'est à dire avec l'accent allemand, Pompernick.
Basilic … plante sacrée
Dans les pays de religion orthodoxe, le basilic est considéré comme une plante rituelle et interdite d'usage culinaire. Elle est brûlée avec l'encens et des huiles aromatiques au moment de la messe. En Roumanie lorsqu'un bébé naît on ajoute des feuilles de basilic à son premier bain pour le protéger. Dans les Balkans, il est fréquent de coiffer la mariée de feuilles de basilic, afin de lui porter bonheur.
Céleri … en couronne
Dans l'antiquité, les vainqueurs de joutes sportives étaient couronnés de laurier, mais ils étaient également récompensés par des couronnes de feuilles de céleri.
Les romains associaient ses branches à leurs bouquets de roses et de lys pour décorer les tables.
Cumin … et érudition
Pline recommandait de fumer les graines, afin de donner au teint la pâleur des érudits, toujours penchés sur leurs livres.
Dans les tombes égyptiennes, on a retrouvé des graines de cumin, preuve de son ancienneté et de la valeur qu'on lui accordait.
Fenouil … et sorcières
Au Moyen Age il était censé préserver du mal. Afin de se protéger du diable et des sorcières, on en garnissait les serrures, les portes et leur poignée.
Laurier … et Apollon
Les Grecs nommaient le laurier « Daphné », en souvenir de la nymphe de la mythologie qui portait ce nom.
Poursuivie par le dieu Apollon, elle fit appel aux autres dieux de l'Olympe pour échapper à cet amour trop assidu.
Elle fut aussitôt transformée en arbre ; ses cheveux devenus feuilles, ses bras ramifiés en branches et ses pieds transformés en racines.
Emu par cette aventure, Apollon en fit son arbre symbolique. Les vainqueurs des joutes données en l'honneur d'Apollon en étaient couronnés.
Aromatiques … pot pourri … et épidémies
Au XVIème siècle, afin de se protéger des épidémies on portait des sachets odorants renfermant de la poudre de rue, de la mélisse, de la sauge, du romarin, de l'origan, de la menthe, de la fleur d'oranger, du basilic, de l'estragon, du thym, de la lavande, des écorces d'orange et de citron, des pelures de coings et du serpolet. Mélange délicieux qui ferait plutôt penser à un pot pourri pour parfumer votre intérieur mais qui à l'époque était sensé protéger des épidémies fort courantes à cette époque.
Oignon … et Britanniques
Il y a longtemps Roscoff envoie jusqu'à 40 vaisseaux chargés d'oignons en Angleterre. Un Roscovite eut le premier l'idée d'introduire l'oignon français sur le marché en Angleterre et affirmer la supériorité de celui-ci sur le bulbe britannique. Il allait falloir un coup d'audace et d'ingéniosité pour qu'il parvienne à ses fins.
Ce Roscovite vint un jour trouver M. Corbière, auteur de plusieurs romans maritimes et officier au long cours, demeurant à Roscoff et lui demanda de lui traduire par écrit la phrase suivante « L"oignon anglais n'est pas bon ». M. Corbière inscrivit donc « The English onion is not good ».
Trois jours après on vit partir le Roscovite pour Londres avec un sloop chargé d'oignons.
Arrivé à la capital anglaise, il alla droit au marché le plus fréquenté, déploya une pancarte sur laquelle était écrite en grosses lettres la maxime suivante : The English onion is not good. Il mit en dessous de sa pancarte une petite charrette pleine d'oignons français.
Les Anglais, n'étaient point hommes à supporter un tel affront sans sourciller. L'un d'eux s'approcha et adressa la parole au marchand étranger ; malheureusement celui-ci ne parlant pas la langue de Shaekespeare, se contenta de répondre « The English onion is not good »
Cette réponse exaspéra l'Anglais, il s'approcha du Roscovite d'un air menaçant.
Le Roscovite ne savait pas ce que l'Anglais lui disait, mais voyait bien qu'il était menacé. Il prit l'Anglais par le coude et en lui imprimant le mouvement d'une toupie, lui fit faire trois tours sur lui-même, en fin de compte l'Anglais tomba par terre ; il se releva furieux et revint sur son adversaire.
Le Roscovite avait près de six pieds, il était vigoureux. Il le prit à bras le corps, l'enleva du sol et le jeta à plat ventre.
C'était contre toutes les règles de la lutte : il faut que les deux épaules touchent la terre pour que l'un des combattants soit déclaré vaincu. Alors le Roscovite, reconnut-il qu'il avait eu tort. Il se remit donc en garde à peu près comme l'avait fait l'Anglais. L'Anglais revint sur lui, et cette fois le Roscovite le prit par le col de sa chemise et par la peau du ventre, le coucha doucement par terre, de manière à ce que non seulement une épaule, mais les deux épaules touchent carrément le sol. Il répèta plusieurs fois le mouvement, en redoublant de violence à chaque fois, jusqu'à ce que l'Anglais eût crié : Assez ! Assez !
Alors les cris, les hourras, les bravos éclatèrent : les Anglais sont, sous le rapport de la force, les plus justes appréciateurs du mérite qu'il y ait au monde ; ils voulurent porter le marchand d'oignons en triomphe.
Non ! Non ! s'écria celui-ci. « Pendant que vous me porterez en triomphe, vous me volerez mes oignons. Aussi lui acheta-t-on le même jour tous ses oignons.
A partir de ce moment, les oignons français eurent conquis leur droit de bourgeoisie en Angleterre.
Persil … et Satan
Un dicton dit que le persil doit faire sept tours chez Satan avant de consentir à germer.
Tellement cette plante est capricieuse à faire pousser
Poivre … et Béziers
Le poivre a été longtemps l'objet d'un très grand luxe et une livre de poivre était un riche présent.
En 1107, Roger comte de Béziers fut assassiné par les bourgeois durant une sédition. Une des punitions imposée aux bourgeois par son fils, lorsqu'ils eurent été soumis par les armes, fut un tribut de 3 livres de poivre à prendre annuellement sur chaque famille.
Romarin … et la Vierge Marie
Une très ancienne légende, remontant au Moyen Age, raconte que pendant la fuite en Egypte, la Vierge Marie aurait perdu son manteau d'une belle teinte azurée qui la recouvrait. En tombant, ce vêtement sacré se serait accroché aux rameaux d'un arbuste couvert de fleurs. C'est ainsi que les petites fleurs du romarin se son parées d'un bleu céruléen, en hommage à la Sainte Vierge.
|
|
Commentaire de salie001 (09/10/2020 15:29) :
Félicitation à tous ceux qui veillent pour le bon déroulement de ce
magnifique blog !!
voyance en ligne discount
|
| |
|
|
|
|